F.A.Q

Pour déterminer le potentiel de votre moulin à eau, vous devez évaluer plusieurs paramètres clés qui influencent la production d'énergie hydraulique : 1. Débit du cours d'eau (Q) Le débit est la quantité d'eau qui passe à travers une section transversale du cours d'eau par unité de temps. Il est généralement mesuré en mètres cubes par seconde (m³/s). 2. Hauteur de chute (H) La hauteur de chute est la différence de hauteur entre le niveau d'eau à l'entrée du moulin et le niveau à la sortie. Elle est généralement mesurée en mètres (m). 3. Rendement du système (η) Le rendement global prend en compte les pertes mécaniques, hydrauliques et électriques dans le système. Ce facteur dépend de l'efficacité des différents composants du moulin et vaut typiquement entre 0,5 et 0,9 pour les petites installations.

Afin de connaître le débit à un instant t sur votre moulin, vous pouvez mesurer le débit de plusieurs façons : Méthode de flottaison : Mesurer le temps que met un objet flottant pour parcourir une distance connue et estimer la section transversale. Mesure de vitesse et de section : Mesurer la vitesse d'écoulement et la surface, à l'aide d'un courantomètre par exemple. Weir ou déversoir : Utiliser une structure calibrée pour mesurer le débit. De façon générale, il est préférable d'utiliser une station de mesure si disponible sur votre cours d'eau en allant sur le site : https://www.hydro.eaufrance.fr/rechercher/entites-hydrometriques Une étude hydrologique complète sera nécessaire pour affiner le débit disponible à chaque moment de l'année au niveau de votre moulin à eau.

La hauteur de chute brute est la différence de hauteur entre le niveau d'eau à l'entrée du moulin et le niveau à la sortie. Elle est généralement mesurée en mètres (m). Afin de connaître la hauteur de chute nette, il est nécessaire de modéliser les pertes de charge dans les différents organes hydrauliques du système.

La puissance électrique (Pelec) peut être calculée à l'aide de la formule suivante : Pelec=η×ρ×g×Q×H où : P est la puissance en watts (W), η est le rendement global du système (hydraulique, mécanique et électrique) qui dépend de l'efficacité des différents composants du moulin et vaut typiquement entre 0,5 et 0,9 pour les petites installations. ρ est la densité de l'eau (environ 1000 kg/m³), g est l'accélération due à la gravité (9,81 m/s²), Q est le débit du cours d'eau en m³/s, H est la hauteur de chute nette en mètres (m).

La production moyenne d’un moulin à eau peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs, tels que le débit du cours d’eau, la hauteur de chute, le rendement du moulin et la technologie utilisée. Pour donner un ordre de grandeur, un moulin à eau produisant 20 kW peut alimenter environ 18 foyers en électricité. Cette estimation varie évidemment en fonction des conditions locales, du rendement du moulin et de la consommation des foyers. Pour une évaluation plus précise, il est conseillé de réaliser une étude de faisabilité pour prendre en compte les paramètres spécifiques de votre site et les solutions technologiques qui pourraient correspondre.

Moulins Demain n'est pas fabriquant de matériel. Ainsi, en fonction de la situation de votre site et de ses caractéristiques, nous déterminons quelles sont les solutions technologiques existantes sur le marché qui pourraient convenir, et ce que cela implique en termes d'aménagements à réaliser, de coûts et de revenus associés. Nous vous accompagnons ensuite jusqu'à la mise en oeuvre de votre projet.

Le moyen le plus simple pour savoir si votre moulin à eau est fondé en titre, et donc qu'il possède un droit d'eau inaliénable, est de regarder sur la carte de Cassini (les moulins sont représentés par de petits soleils) : https://gallica.bnf.fr/html/und/cartes/france-en-cartes/la-carte-de-cassini Si le moulin est visible sur cette carte, cela signifie que le moulin existait avant la Révolution Française et donc qu'il est fondé en titre. S'il ne l'est pas, il est nécessaire de se rendre aux archives départementales pour tenter de retrouver des traces de droits d'eau. Moulins Demain peut vous accompagner dans la recherche de votre droit d'eau.

L'installation d'une turbine hydroélectrique nécessite de respecter plusieurs réglementations et d'obtenir des permis spécifiques. Dans le cas d'une réhabilitation d'un moulin ayant un droit d'eau, les principaux aspects à considérer sont les suivants : Reconnaissance de l'existence et de la consistance légale du droit d'eau : Par le biais d'un dossier à déposer auprès de la DDT (Direction Départementale des Territoires) de votre département, il est possible de réactualiser le droit d'eau. Porter à connaissance dans le but d'obtenir un arrêté préfectoral : Suite aux retours de l'administration, il est nécessaire de constituer un porter à connaissances afin d'obtenir un arrêté préfectoral. Conformité avec la réglementation sur l'eau : Les installations hydroélectriques doivent respecter la loi sur l'eau, notamment en ce qui concerne les prélèvements et rejets d'eau et la continuité écologique. Demandes de raccordement à Enedis : Une fois l'arrêté préfectoral obtenu, il est nécessaire de se rapprocher d'Enedis pour pouvoir raccorder l'installation. Dans le cas où vous voudriez revendre l'électricité, des démarches auprès de EDF Obligation d'Achat sont également nécessaires.

Tout dépend du tronçon de cours d'eau concerné : Sur les tronçons de rivière en liste 1, la construction de tout nouvel ouvrage faisant obstacle à la continuité écologique est interdite Sur les tronçons de rivière en liste 2, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé selon les règles définies par l’autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou l’exploitant. L’obstacle doit permettre le transport des sédiments et la circulation des poissons. Il est donc nécessaire de regarder le classement du tronçon de cours d'eau sur lequel se trouve le moulin.

Moulins Demain vous accompagne sur les sujets administratifs à différentes étapes de votre projet : Existence et consistance légale de votre droit d'eau Relations avec les services de l'Etat Constitution du dossier de porter à connaissance Autorisations relatives au raccordement et à l'obligation d'achat EDF N'hésitez-pas à consulter la section "Nos services" pour en savoir plus.

Le coût varie beaucoup d'un projet à l'autre, en fonction de plusieurs facteurs tels que : La solution technologique concernée Les travaux d'aménagements (génie civil, équipements) nécessaires au fonctionnement de la solution Les exigences des services de l'Etat, notamment sur la continuité écologique Une analyse de votre projet lors de l'étude de faisabilité est donc nécessaire pour étudier la rentabilité d'un tel projet.

Cela dépend évidemment de la production de l'installation envisagée. En France, il existe un tarif de rachat garantissant au producteur la possibilité de revendre à EDF OA la production à un tarif garanti pendant 20 ans. Ce tarif est aujourd'hui valable pour les installations de moins de 400 kW. Le calcul de la rentabilité d'un projet doit être fait pour chaque site dans le cadre de l'étude de faisabilité.

Plusieurs options s'offrent à vous : Revendre l'intégralité de la production sur le réseau (tarif de rachat garantie pendant 20 ans) Auto-consommer et revendre le surplus sur le réseau Etre déconnecté du réseau et alimenter un système autonome

En moyenne, le temps de retour sur investissement se trouve entre 8 et 10 ans pour ce type d'installations. Evidemment, cela dépend du site et il existe une grande variabilité d'un site à l'autre. Une étude de faisabilité vous permet d'y voir plus clair sur la rentabilité de votre projet.